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Vin de complantation

LE CHOIX DU TERROIR, PAR DESSUS TOUT.

La complantation (art de mélanger les cépages dans un terroir) est la plus ancienne forme de viticulture connue en Europe. Bien avant que les vignerons ne connaissent les cépages et ne deviennent des savants ampélographes, elle a permis d’assurer une régularité des récoltes comme le remarque Olivier de Serres dans sonouvrage « Le Théatre de l’agriculture et le message des champs » (1600). Plus près de nous (1852), Jean-Louis Stolz caractérise en Alsace plus de 100 cépages et cultivars complantés dans le vignoble et décrit les complantations spécifiques des plus grands Terroirs alsaciens (Sporen, Schoenenbourg, Sonnenglanz, Zotzenberg, Kastelberg, Kaefferkopf). A cette époque, il existe très peu de vigne pure, les vignerons réalisant peu à peu une véritable adaptation d’un encépagementcomplexe au terroir par la technique du marcottage (art de remplacer un cep mort par son voisin plus résistant parce que mieux adapté).

 

Alors que la mention du cépage a toujours été facultative en AOC Alsace (Ordonnance de 1945) et que beaucoup de parcelles en coteaux étaient encore complantées dans les années 70, la mise en place de la législation Grand Cru obligeant à la mention du cépage (1975) et la décision du négoce alsacien en Avril 1977 de déclasser en Edelzwicker les vendanges « impures » livrées au vendangeoir, peuvent-être considérées comme deux erreurs historiques car elles ont eu pour conséquence un appauvrissement dramatique de la biodiversité des vignobles, une mise en place accélérée des clones productifs, un basculement dans le tout variétal et les rendements pléthoriques. Heureusement, la persévérance et l’opiniâtreté de quelques vignerons ont permis, en 2005, de réformer cette législation inique : la mention du cépage est maintenant totalement facultative en Alsace AOC et pour chacun des 51 Grands Crus AOC. De plus, dans le cahier des charges actuel, une tolérance de 5 % d’autres cépages non nommés est tolérée dans les parcelles pourtant déclarées en cépage pur.

 

Nous reste maintenant à retrouver les encépagements originaux de chacun des Grands Terroirsalsaciens et à introduire dans nos textes ces 10 % de cépages accessoiresque l’INAO autorise dans toutes les AOC françaises, ces 10 % qui sont l’honneur et la différence des Grands Vins Français !